Toutes les entreprises, de la start-up à la multinationale, ont besoin d'argent à chaque étape de leur existence. Cela inclut leur création, leur fonctionnement quotidien (payer les fournisseurs, les salaires, les loyers), et leur développement (investissements, recherche, acquisitions). Trouver des financements est essentiel pour l'activité économique et l'emploi.
Traditionnellement, les PME, en particulier en France, se financent majoritairement auprès des banques. En 2016, l'encours des prêts bancaires aux entreprises en France atteignait près de 900 milliards d'euros, dont 70% finançaient des investissements. Au premier trimestre 2023, 1,3 million de PME en France étaient financées par le crédit bancaire, représentant 571 milliards d’euros de crédits mobilisés. Les crédits aux TPE s'élevaient à 165 milliards d'euros, dont 43 milliards pour l'amélioration de la trésorerie.
Cependant, depuis quelques années, les banques se montrent moins enclines à octroyer des crédits, et l'accès au financement bancaire traditionnel est devenu plus coûteux et difficile. Pour les PME, se tourner uniquement vers les banques n’est plus la seule option. Le monde financier offre aujourd'hui de solutions alternatives qui méritent l'attention. Il est temps de diversifier ses options pour renforcer la résilience et la compétitivité.
Les modes de financement des entreprises peuvent être catégorisés en deux grandes familles : les financements internes et les financements externes.
Financements internes
Les financements internes proviennent des fonds propres de l'entreprise ou de ses actionnaires existants, sans recours à des tiers externes ou de la dette.
Autofinancement : L'entreprise utilise tout ou partie de ses bénéfices, c'est-à-dire l'argent qu'elle a gagné, pour financer ses investissements ou son fonctionnement, au lieu de distribuer cet argent à ses actionnaires via des dividendes. L'autofinancement est gratuit et préserve l'indépendance de l'entreprise. Cependant, il ne suffit généralement pas à financer des projets d'investissement ou de croissance importants. La capacité d’autofinancement (CAF) est un ratio qui indique la capacité de l'entreprise à financer elle-même son cycle d'exploitation et ses investissements ; si elle est suffisante, elle peut rendre les financements externes superflus.
Apports personnels : Sommes d'argent issues directement des fonds personnels du ou des fondateurs.
Love money : Sommes d'argent que les entrepreneurs empruntent à leurs proches de manière non officielle et non contractuelle.
Réserves : Bénéfices réalisés par l'entreprise, non distribués aux actionnaires et conservés pour financer les investissements futurs. Il existe la réserve légale (obligatoire), statutaire (fixée par les statuts), et facultative (décidée par l'assemblée générale).
Notre équipe d'experts peut vous aider à déterminer la solution la plus avantageuse pour votre entreprise et vous accompagner dans sa mise en place.
Financements externes
Les financements externes impliquent le recours à des tiers pour obtenir des fonds. Ils peuvent prendre la forme de dette ou de capitaux propres.
Financement par dette
Ce mode implique d'emprunter de l'argent et de s'engager à le rembourser avec des intérêts. C'est une solution non-dilutive, c'est-à-dire qu'elle n'entraîne pas une perte de contrôle pour les propriétaires.
Prêts bancaires / Crédits professionnels : Le mode le plus utilisé par les PME en France. Ce sont des prêts à taux fixe ou variable remboursables sur une durée déterminée, souvent à long terme. Ils servent à financer des investissements (majoritairement) ou des besoins de trésorerie à court terme. Ils ont un coût (intérêts et assurance). Ils peuvent être difficiles à obtenir pour les jeunes entreprises ou nécessiter des garanties.
Prêts participatifs et Prêts d'honneur : Des solutions offrant des conditions avantageuses. Les prêts d'honneur, notamment, se distinguent par l'absence de garanties personnelles. Les montants varient (2 000 à 90 000 euros pour les prêts d'honneur, 20 000 à 100 000 euros pour les prêts participatifs). Les taux d'intérêt des prêts d'honneur sont souvent de 0%. Ils sont octroyés par des réseaux associatifs et publics comme Initiative France ou Réseau Entreprendre. Ces prêts ont un effet de levier important, facilitant l'accès à d'autres crédits bancaires complémentaires (en moyenne 7 euros de crédits bancaires pour chaque euro prêté). Ils s'accompagnent souvent d'un suivi ou mentorat.
Financement participatif (Crowdfunding - Prêt/Crowdlending) : Permet d'emprunter directement auprès des particuliers via des plateformes dédiées. C'est une méthode rapide qui contourne les banques. C'est une forme de financement par dette. Le financement participatif en prêt pour les TPE/PME représentait 302 millions d'euros en 2022 en France.
Affacturage et Cession de créances : Ces méthodes permettent de transformer rapidement les factures en liquidités, idéales pour les besoins de trésorerie immédiats. L'affacturage consiste à déléguer la gestion de l'intégralité des créances clients à un "factor" qui paie immédiatement (jusqu'à 90% de la valeur en 48h) en échange d'une commission. Le factor prend en charge le recouvrement et peut offrir une protection contre les impayés. La cession de créances est similaire mais l'entreprise peut garder le contrôle du recouvrement. L'affacturage a un coût (commission et commission de financement) et implique souvent des engagements à long terme.
Financement de factures : Système souple pour financer des factures BtoB choisies, souvent via un logiciel en ligne, permettant d'obtenir le paiement en 48h. Il peut inclure une garantie contre les impayés (jusqu'à 70%). Ce mode aide à optimiser la gestion de trésorerie et à réduire le besoin en fonds de roulement.
Financement de bons de commande : Solution permettant de financer l'achat de matières premières ou de marchandises nécessaires pour exécuter une commande importante. Une société spécialisée avance les fonds (jusqu'à 90% de la valeur du bon de commande), et l'entreprise rembourse avec le paiement du client final. C'est utile pour les entreprises B2B avec des commandes fermes et solvables.
Revenue-Based Financing (RBF) : Méthode innovante, surtout pour les entreprises digitales (modèle d'abonnement), permettant d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, sans dilution du capital. Les remboursements s'ajustent en fonction des rentrées de trésorerie. C'est une option flexible et rapide.
Titrisation : Transformation d'actifs illiquides (comme des créances clients) en titres négociables vendus sur les marchés financiers. Permet de générer des liquidités immédiates sans recourir à l'endettement traditionnel. Applicable aux PME ayant un chiffre d'affaires annuel entre 2 et 50 millions d'euros, un portefeuille de créances d'au moins 5 millions d'euros, et une activité stable depuis au moins trois ans. Elle n'ajoute pas de dette au bilan et diversifie les sources de financement, mais sa mise en place est coûteuse et complexe.
Découvert bancaire : Financement à court terme pour le besoin en fonds de roulement (BFR). Rapide et facile, mais limité en montant et en durée, et entraîne des charges financières.
Crédit de campagne : Financement saisonnier pour répondre à des besoins ponctuels de BFR ou d'investissements liés à une suractivité.
Crédit fournisseur : Le délai entre la réception des biens/services et le paiement de la facture agit comme une ressource financière pour l'entreprise, l'aidant à gérer son BFR.
Financement par capitaux propres
Ce mode consiste à lever des fonds en cédant une partie du capital de l'entreprise, ce qui rend les investisseurs propriétaires d'une partie de l'entreprise. C'est un mode de financement dilutif, car il réduit la part de détention des actionnaires existants et peut impacter le pouvoir de décision. Il n'implique pas de remboursement.
Capital social : Argent apporté par les actionnaires ou associés, leur donnant des droits de vote et une part des bénéfices. Peut être augmenté via une augmentation de capital.
Capital investissement : Investissements réalisés par des fonds spécialisés ou des investisseurs privés (business angels) en échange de parts du capital. Il existe le capital-amorçage (pour la création), le capital-risque (pour les startups à fort potentiel) et le capital-développement (pour les entreprises rentables en phase de croissance). Bien que les montants investis aient fléchi en 2022/2023 par rapport à 2021, le nombre d'entreprises financées a continué de croître.
Crowdinvesting (Equity crowdfunding) : Type de financement participatif où le public investit en échange de parts de capital. Il permet de collecter des fonds auprès d'un large public via Internet et de créer une communauté. En France, plus de 267 millions d'euros ont été collectés via ce canal en 2023, soit une augmentation de 78%. Les secteurs de l'environnement et des énergies renouvelables sont particulièrement porteurs pour ce type de financement. C'est un mode dilutif.
Apports en comptes courants d'associés : Sommes d'argent apportées par un associé, qui ne font pas partie du capital social. C'est un quasi-fonds propre. L'avantage est la liquidité de l'apport (plus facile à récupérer qu'un apport en capital) et la possibilité de percevoir des intérêts. Cela ne dilue pas les droits de vote.
Aides publiques et subventions
Ces financements proviennent d'institutions publiques ou d'organismes privés et visent souvent à soutenir des projets spécifiques (innovation, écologie).
Subventions d'investissement : Aides financières accordées par des institutions publiques pour financer des investissements, généralement définitives et ne nécessitant pas de remboursement.
Aides spécifiques : De nombreux dispositifs existent, comme ceux proposés par Bpifrance (ex: Aide pour la faisabilité de l’innovation, Prêt Croissance, Prêt Transition Écologique), l'ADEME (ex: Tremplin pour la transition écologique des PME, Prêt Vert, Fonds Chaleur), ou les régions (ex: PM’up Souveraineté Transition écologique et énergétique en Île-de-France). Ces aides soutiennent l'innovation et la transition écologique.
Crédits d'impôts : Incitations fiscales pour encourager des activités comme la recherche et le développement (CIR), l'innovation (CII), ou les investissements verts. Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) offre des exonérations fiscales et sociales.
Autres modes
Crédit-bail : Système de location à moyen ou long terme pour financer des biens matériels ou immobiliers, avec une option d'achat en fin de contrat. Permet de bénéficier d'un bien sans en supporter le coût d'acquisition immédiat.
En 2025, la diversification des sources de financement est essentielle pour les PME souhaitant innover, se développer ou s'adapter aux défis actuels, face à des conditions de prêts bancaires potentiellement difficiles. Le choix du mode de financement dépend des besoins spécifiques de l'entreprise (court ou long terme, investissement ou trésorerie), de sa situation financière, de ses objectifs, et des coûts et risques associés.
Besoin d'aide pour choisir la meilleure solution de financement ?
Si vous souhaitez trouver la solution de financement la plus adaptée à votre entreprise, le comparateur de financement de CEFIN Capital & Debt est là pour vous aider.
Cet outil analyse vos besoins financiers et vous propose une sélection de solutions de financement personnalisées, qu’il s’agisse de prêts de trésorerie, de lignes de crédit ou d’autres alternatives adaptées à votre situation.
Nous vous aiderons avec plaisir dans vos recherches de financement !
FAQ
Qu'est-ce que le financement d'entreprise et pourquoi est-il important ?
Le financement d'entreprise fait référence à l'obtention des fonds nécessaires à chaque étape de l'existence d'une entreprise, de sa création à son développement. Il est essentiel pour financer les dépenses courantes (salaires, fournisseurs), les investissements (achat de machines, R&D) et les projets de croissance (création de filiales, acquisitions). Un accès adéquat au financement est vital pour la survie et le succès d'une entreprise, lui permettant de saisir des opportunités et de jouer son rôle dans l'économie.
Quelles sont les grandes catégories de financement pour les entreprises ?
Il existe trois grandes familles de financement : l'autofinancement, les capitaux propres et la dette. L'autofinancement consiste à utiliser les bénéfices de l'entreprise pour financer ses activités ou ses investissements. Les capitaux propres représentent l'argent apporté par les actionnaires ou associés en échange d'une part de propriété de l'entreprise. La dette implique d'emprunter de l'argent à un tiers (banque, investisseur) avec l'engagement de le rembourser, généralement avec des intérêts.
Comment les entreprises peuvent-elles se financer par capitaux propres ?
Le financement par capitaux propres se fait principalement par l'apport initial des associés lors de la création de l'entreprise ou par des augmentations de capital ultérieures. Dans ce dernier cas, l'entreprise peut demander de l'argent supplémentaire à ses actionnaires existants ou faire appel public à l'épargne en émettant des actions en bourse (réservé aux grandes entreprises). Les investisseurs en capital, tels que les business angels ou les fonds de capital-investissement, apportent également des fonds propres, souvent en échange d'une participation au capital, ce qui peut entraîner une dilution des droits de vote des fondateurs.
Quels sont les principaux modes de financement par la dette ?
La dette est une forme de financement non-dilutive. Le mode le plus courant est l'emprunt bancaire classique, où l'entreprise obtient un prêt d'une banque qu'elle rembourse avec intérêts sur une période définie. Les grandes entreprises peuvent également émettre des obligations sur les marchés financiers, où les investisseurs prêtent de l'argent en échange de titres de créance rapportant des intérêts (coupons). D'autres formes de dette incluent le découvert bancaire pour les besoins de trésorerie à court terme, le crédit de campagne pour le financement saisonnier, et le crédit-bail pour la location d'équipements avec option d'achat.
Quelles sont les alternatives au crédit bancaire traditionnel pour les PME en 2025 ?
Alors que les conditions d'accès au crédit bancaire peuvent être resserrées, plusieurs alternatives gagnent en importance pour les PME. Le crowdfunding permet de mobiliser une communauté pour financer un projet via des dons, des prêts ou des apports en capital. L'affacturage consiste à céder ses créances clients à une société spécialisée pour obtenir des liquidités immédiates. Les prêts participatifs et les prêts d'honneur, souvent sans garantie personnelle et à taux avantageux, sont soutenus par des réseaux associatifs et publics. Le Revenue-Based Financing (RBF) permet d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, particulièrement adapté aux modèles d'abonnement. Le financement de bons de commande permet de financer la production de commandes importantes par un tiers. Enfin, la titrisation, bien que plus technique, permet de transformer des créances en titres négociables pour obtenir des liquidités.
Quel rôle jouent les aides et subventions publiques dans le financement des entreprises ?
Les institutions publiques et les organismes privés offrent des aides financières et des subventions, notamment pour soutenir l'innovation et la transition écologique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions directes, de prêts à taux zéro, ou de garanties de prêt. Des dispositifs comme l'Aide pour la faisabilité de l'innovation de Bpifrance ou le programme Tremplin pour la transition écologique de l'ADEME offrent un soutien financier pour des projets spécifiques. Des crédits d'impôt, tels que le crédit d'impôt recherche ou le crédit d'impôt pour les investissements dans l'industrie verte, incitent également les entreprises à investir dans ces domaines.
Comment le financement de la transition écologique devient-il un enjeu majeur pour les PME ?
La transition écologique est devenue un impératif pour les entreprises, notamment les PME qui constituent la majorité du tissu économique français. Divers dispositifs de financement spécifiques ont été mis en place pour les accompagner, tels que le Prêt Transition Écologique, le Prêt Vert ou le Prêt Eco-Energie. Ces solutions visent à faciliter les investissements dans l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction de l'empreinte carbone. Les banques s'engagent également à réorienter leurs portefeuilles vers les projets verts, et les réglementations européennes (SFDR, CSRD) poussent les entreprises à accélérer leur transition, rendant les projets durables plus attractifs pour le financement.
Comment choisir le mode de financement adapté à son entreprise ?
Le choix du mode de financement dépend de plusieurs facteurs : les besoins spécifiques de l'entreprise (création, investissement, trésorerie, croissance), sa situation financière, ses objectifs, les coûts associés à chaque solution, les risques impliqués (dilution du capital, endettement), et les termes et conditions des financements. Il est crucial de diversifier ses sources de financement pour réduire la dépendance à une seule option, comme le crédit bancaire. Consulter des experts financiers peut aider les entrepreneurs à naviguer parmi les nombreuses solutions disponibles et à prendre les décisions les plus stratégiques pour la croissance et la santé financière de leur entreprise.
Toutes les entreprises, de la start-up à la multinationale, ont besoin d'argent à chaque étape de leur existence. Cela inclut leur création, leur fonctionnement quotidien (payer les fournisseurs, les salaires, les loyers), et leur développement (investissements, recherche, acquisitions). Trouver des financements est essentiel pour l'activité économique et l'emploi.
Traditionnellement, les PME, en particulier en France, se financent majoritairement auprès des banques. En 2016, l'encours des prêts bancaires aux entreprises en France atteignait près de 900 milliards d'euros, dont 70% finançaient des investissements. Au premier trimestre 2023, 1,3 million de PME en France étaient financées par le crédit bancaire, représentant 571 milliards d’euros de crédits mobilisés. Les crédits aux TPE s'élevaient à 165 milliards d'euros, dont 43 milliards pour l'amélioration de la trésorerie.
Cependant, depuis quelques années, les banques se montrent moins enclines à octroyer des crédits, et l'accès au financement bancaire traditionnel est devenu plus coûteux et difficile. Pour les PME, se tourner uniquement vers les banques n’est plus la seule option. Le monde financier offre aujourd'hui de solutions alternatives qui méritent l'attention. Il est temps de diversifier ses options pour renforcer la résilience et la compétitivité.
Les modes de financement des entreprises peuvent être catégorisés en deux grandes familles : les financements internes et les financements externes.
Financements internes
Les financements internes proviennent des fonds propres de l'entreprise ou de ses actionnaires existants, sans recours à des tiers externes ou de la dette.
Autofinancement : L'entreprise utilise tout ou partie de ses bénéfices, c'est-à-dire l'argent qu'elle a gagné, pour financer ses investissements ou son fonctionnement, au lieu de distribuer cet argent à ses actionnaires via des dividendes. L'autofinancement est gratuit et préserve l'indépendance de l'entreprise. Cependant, il ne suffit généralement pas à financer des projets d'investissement ou de croissance importants. La capacité d’autofinancement (CAF) est un ratio qui indique la capacité de l'entreprise à financer elle-même son cycle d'exploitation et ses investissements ; si elle est suffisante, elle peut rendre les financements externes superflus.
Apports personnels : Sommes d'argent issues directement des fonds personnels du ou des fondateurs.
Love money : Sommes d'argent que les entrepreneurs empruntent à leurs proches de manière non officielle et non contractuelle.
Réserves : Bénéfices réalisés par l'entreprise, non distribués aux actionnaires et conservés pour financer les investissements futurs. Il existe la réserve légale (obligatoire), statutaire (fixée par les statuts), et facultative (décidée par l'assemblée générale).
Notre équipe d'experts peut vous aider à déterminer la solution la plus avantageuse pour votre entreprise et vous accompagner dans sa mise en place.
Financements externes
Les financements externes impliquent le recours à des tiers pour obtenir des fonds. Ils peuvent prendre la forme de dette ou de capitaux propres.
Financement par dette
Ce mode implique d'emprunter de l'argent et de s'engager à le rembourser avec des intérêts. C'est une solution non-dilutive, c'est-à-dire qu'elle n'entraîne pas une perte de contrôle pour les propriétaires.
Prêts bancaires / Crédits professionnels : Le mode le plus utilisé par les PME en France. Ce sont des prêts à taux fixe ou variable remboursables sur une durée déterminée, souvent à long terme. Ils servent à financer des investissements (majoritairement) ou des besoins de trésorerie à court terme. Ils ont un coût (intérêts et assurance). Ils peuvent être difficiles à obtenir pour les jeunes entreprises ou nécessiter des garanties.
Prêts participatifs et Prêts d'honneur : Des solutions offrant des conditions avantageuses. Les prêts d'honneur, notamment, se distinguent par l'absence de garanties personnelles. Les montants varient (2 000 à 90 000 euros pour les prêts d'honneur, 20 000 à 100 000 euros pour les prêts participatifs). Les taux d'intérêt des prêts d'honneur sont souvent de 0%. Ils sont octroyés par des réseaux associatifs et publics comme Initiative France ou Réseau Entreprendre. Ces prêts ont un effet de levier important, facilitant l'accès à d'autres crédits bancaires complémentaires (en moyenne 7 euros de crédits bancaires pour chaque euro prêté). Ils s'accompagnent souvent d'un suivi ou mentorat.
Financement participatif (Crowdfunding - Prêt/Crowdlending) : Permet d'emprunter directement auprès des particuliers via des plateformes dédiées. C'est une méthode rapide qui contourne les banques. C'est une forme de financement par dette. Le financement participatif en prêt pour les TPE/PME représentait 302 millions d'euros en 2022 en France.
Affacturage et Cession de créances : Ces méthodes permettent de transformer rapidement les factures en liquidités, idéales pour les besoins de trésorerie immédiats. L'affacturage consiste à déléguer la gestion de l'intégralité des créances clients à un "factor" qui paie immédiatement (jusqu'à 90% de la valeur en 48h) en échange d'une commission. Le factor prend en charge le recouvrement et peut offrir une protection contre les impayés. La cession de créances est similaire mais l'entreprise peut garder le contrôle du recouvrement. L'affacturage a un coût (commission et commission de financement) et implique souvent des engagements à long terme.
Financement de factures : Système souple pour financer des factures BtoB choisies, souvent via un logiciel en ligne, permettant d'obtenir le paiement en 48h. Il peut inclure une garantie contre les impayés (jusqu'à 70%). Ce mode aide à optimiser la gestion de trésorerie et à réduire le besoin en fonds de roulement.
Financement de bons de commande : Solution permettant de financer l'achat de matières premières ou de marchandises nécessaires pour exécuter une commande importante. Une société spécialisée avance les fonds (jusqu'à 90% de la valeur du bon de commande), et l'entreprise rembourse avec le paiement du client final. C'est utile pour les entreprises B2B avec des commandes fermes et solvables.
Revenue-Based Financing (RBF) : Méthode innovante, surtout pour les entreprises digitales (modèle d'abonnement), permettant d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, sans dilution du capital. Les remboursements s'ajustent en fonction des rentrées de trésorerie. C'est une option flexible et rapide.
Titrisation : Transformation d'actifs illiquides (comme des créances clients) en titres négociables vendus sur les marchés financiers. Permet de générer des liquidités immédiates sans recourir à l'endettement traditionnel. Applicable aux PME ayant un chiffre d'affaires annuel entre 2 et 50 millions d'euros, un portefeuille de créances d'au moins 5 millions d'euros, et une activité stable depuis au moins trois ans. Elle n'ajoute pas de dette au bilan et diversifie les sources de financement, mais sa mise en place est coûteuse et complexe.
Découvert bancaire : Financement à court terme pour le besoin en fonds de roulement (BFR). Rapide et facile, mais limité en montant et en durée, et entraîne des charges financières.
Crédit de campagne : Financement saisonnier pour répondre à des besoins ponctuels de BFR ou d'investissements liés à une suractivité.
Crédit fournisseur : Le délai entre la réception des biens/services et le paiement de la facture agit comme une ressource financière pour l'entreprise, l'aidant à gérer son BFR.
Financement par capitaux propres
Ce mode consiste à lever des fonds en cédant une partie du capital de l'entreprise, ce qui rend les investisseurs propriétaires d'une partie de l'entreprise. C'est un mode de financement dilutif, car il réduit la part de détention des actionnaires existants et peut impacter le pouvoir de décision. Il n'implique pas de remboursement.
Capital social : Argent apporté par les actionnaires ou associés, leur donnant des droits de vote et une part des bénéfices. Peut être augmenté via une augmentation de capital.
Capital investissement : Investissements réalisés par des fonds spécialisés ou des investisseurs privés (business angels) en échange de parts du capital. Il existe le capital-amorçage (pour la création), le capital-risque (pour les startups à fort potentiel) et le capital-développement (pour les entreprises rentables en phase de croissance). Bien que les montants investis aient fléchi en 2022/2023 par rapport à 2021, le nombre d'entreprises financées a continué de croître.
Crowdinvesting (Equity crowdfunding) : Type de financement participatif où le public investit en échange de parts de capital. Il permet de collecter des fonds auprès d'un large public via Internet et de créer une communauté. En France, plus de 267 millions d'euros ont été collectés via ce canal en 2023, soit une augmentation de 78%. Les secteurs de l'environnement et des énergies renouvelables sont particulièrement porteurs pour ce type de financement. C'est un mode dilutif.
Apports en comptes courants d'associés : Sommes d'argent apportées par un associé, qui ne font pas partie du capital social. C'est un quasi-fonds propre. L'avantage est la liquidité de l'apport (plus facile à récupérer qu'un apport en capital) et la possibilité de percevoir des intérêts. Cela ne dilue pas les droits de vote.
Aides publiques et subventions
Ces financements proviennent d'institutions publiques ou d'organismes privés et visent souvent à soutenir des projets spécifiques (innovation, écologie).
Subventions d'investissement : Aides financières accordées par des institutions publiques pour financer des investissements, généralement définitives et ne nécessitant pas de remboursement.
Aides spécifiques : De nombreux dispositifs existent, comme ceux proposés par Bpifrance (ex: Aide pour la faisabilité de l’innovation, Prêt Croissance, Prêt Transition Écologique), l'ADEME (ex: Tremplin pour la transition écologique des PME, Prêt Vert, Fonds Chaleur), ou les régions (ex: PM’up Souveraineté Transition écologique et énergétique en Île-de-France). Ces aides soutiennent l'innovation et la transition écologique.
Crédits d'impôts : Incitations fiscales pour encourager des activités comme la recherche et le développement (CIR), l'innovation (CII), ou les investissements verts. Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) offre des exonérations fiscales et sociales.
Autres modes
Crédit-bail : Système de location à moyen ou long terme pour financer des biens matériels ou immobiliers, avec une option d'achat en fin de contrat. Permet de bénéficier d'un bien sans en supporter le coût d'acquisition immédiat.
En 2025, la diversification des sources de financement est essentielle pour les PME souhaitant innover, se développer ou s'adapter aux défis actuels, face à des conditions de prêts bancaires potentiellement difficiles. Le choix du mode de financement dépend des besoins spécifiques de l'entreprise (court ou long terme, investissement ou trésorerie), de sa situation financière, de ses objectifs, et des coûts et risques associés.
Besoin d'aide pour choisir la meilleure solution de financement ?
Si vous souhaitez trouver la solution de financement la plus adaptée à votre entreprise, le comparateur de financement de CEFIN Capital & Debt est là pour vous aider.
Cet outil analyse vos besoins financiers et vous propose une sélection de solutions de financement personnalisées, qu’il s’agisse de prêts de trésorerie, de lignes de crédit ou d’autres alternatives adaptées à votre situation.
Nous vous aiderons avec plaisir dans vos recherches de financement !
FAQ
Qu'est-ce que le financement d'entreprise et pourquoi est-il important ?
Le financement d'entreprise fait référence à l'obtention des fonds nécessaires à chaque étape de l'existence d'une entreprise, de sa création à son développement. Il est essentiel pour financer les dépenses courantes (salaires, fournisseurs), les investissements (achat de machines, R&D) et les projets de croissance (création de filiales, acquisitions). Un accès adéquat au financement est vital pour la survie et le succès d'une entreprise, lui permettant de saisir des opportunités et de jouer son rôle dans l'économie.
Quelles sont les grandes catégories de financement pour les entreprises ?
Il existe trois grandes familles de financement : l'autofinancement, les capitaux propres et la dette. L'autofinancement consiste à utiliser les bénéfices de l'entreprise pour financer ses activités ou ses investissements. Les capitaux propres représentent l'argent apporté par les actionnaires ou associés en échange d'une part de propriété de l'entreprise. La dette implique d'emprunter de l'argent à un tiers (banque, investisseur) avec l'engagement de le rembourser, généralement avec des intérêts.
Comment les entreprises peuvent-elles se financer par capitaux propres ?
Le financement par capitaux propres se fait principalement par l'apport initial des associés lors de la création de l'entreprise ou par des augmentations de capital ultérieures. Dans ce dernier cas, l'entreprise peut demander de l'argent supplémentaire à ses actionnaires existants ou faire appel public à l'épargne en émettant des actions en bourse (réservé aux grandes entreprises). Les investisseurs en capital, tels que les business angels ou les fonds de capital-investissement, apportent également des fonds propres, souvent en échange d'une participation au capital, ce qui peut entraîner une dilution des droits de vote des fondateurs.
Quels sont les principaux modes de financement par la dette ?
La dette est une forme de financement non-dilutive. Le mode le plus courant est l'emprunt bancaire classique, où l'entreprise obtient un prêt d'une banque qu'elle rembourse avec intérêts sur une période définie. Les grandes entreprises peuvent également émettre des obligations sur les marchés financiers, où les investisseurs prêtent de l'argent en échange de titres de créance rapportant des intérêts (coupons). D'autres formes de dette incluent le découvert bancaire pour les besoins de trésorerie à court terme, le crédit de campagne pour le financement saisonnier, et le crédit-bail pour la location d'équipements avec option d'achat.
Quelles sont les alternatives au crédit bancaire traditionnel pour les PME en 2025 ?
Alors que les conditions d'accès au crédit bancaire peuvent être resserrées, plusieurs alternatives gagnent en importance pour les PME. Le crowdfunding permet de mobiliser une communauté pour financer un projet via des dons, des prêts ou des apports en capital. L'affacturage consiste à céder ses créances clients à une société spécialisée pour obtenir des liquidités immédiates. Les prêts participatifs et les prêts d'honneur, souvent sans garantie personnelle et à taux avantageux, sont soutenus par des réseaux associatifs et publics. Le Revenue-Based Financing (RBF) permet d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, particulièrement adapté aux modèles d'abonnement. Le financement de bons de commande permet de financer la production de commandes importantes par un tiers. Enfin, la titrisation, bien que plus technique, permet de transformer des créances en titres négociables pour obtenir des liquidités.
Quel rôle jouent les aides et subventions publiques dans le financement des entreprises ?
Les institutions publiques et les organismes privés offrent des aides financières et des subventions, notamment pour soutenir l'innovation et la transition écologique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions directes, de prêts à taux zéro, ou de garanties de prêt. Des dispositifs comme l'Aide pour la faisabilité de l'innovation de Bpifrance ou le programme Tremplin pour la transition écologique de l'ADEME offrent un soutien financier pour des projets spécifiques. Des crédits d'impôt, tels que le crédit d'impôt recherche ou le crédit d'impôt pour les investissements dans l'industrie verte, incitent également les entreprises à investir dans ces domaines.
Comment le financement de la transition écologique devient-il un enjeu majeur pour les PME ?
La transition écologique est devenue un impératif pour les entreprises, notamment les PME qui constituent la majorité du tissu économique français. Divers dispositifs de financement spécifiques ont été mis en place pour les accompagner, tels que le Prêt Transition Écologique, le Prêt Vert ou le Prêt Eco-Energie. Ces solutions visent à faciliter les investissements dans l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction de l'empreinte carbone. Les banques s'engagent également à réorienter leurs portefeuilles vers les projets verts, et les réglementations européennes (SFDR, CSRD) poussent les entreprises à accélérer leur transition, rendant les projets durables plus attractifs pour le financement.
Comment choisir le mode de financement adapté à son entreprise ?
Le choix du mode de financement dépend de plusieurs facteurs : les besoins spécifiques de l'entreprise (création, investissement, trésorerie, croissance), sa situation financière, ses objectifs, les coûts associés à chaque solution, les risques impliqués (dilution du capital, endettement), et les termes et conditions des financements. Il est crucial de diversifier ses sources de financement pour réduire la dépendance à une seule option, comme le crédit bancaire. Consulter des experts financiers peut aider les entrepreneurs à naviguer parmi les nombreuses solutions disponibles et à prendre les décisions les plus stratégiques pour la croissance et la santé financière de leur entreprise.
Toutes les entreprises, de la start-up à la multinationale, ont besoin d'argent à chaque étape de leur existence. Cela inclut leur création, leur fonctionnement quotidien (payer les fournisseurs, les salaires, les loyers), et leur développement (investissements, recherche, acquisitions). Trouver des financements est essentiel pour l'activité économique et l'emploi.
Traditionnellement, les PME, en particulier en France, se financent majoritairement auprès des banques. En 2016, l'encours des prêts bancaires aux entreprises en France atteignait près de 900 milliards d'euros, dont 70% finançaient des investissements. Au premier trimestre 2023, 1,3 million de PME en France étaient financées par le crédit bancaire, représentant 571 milliards d’euros de crédits mobilisés. Les crédits aux TPE s'élevaient à 165 milliards d'euros, dont 43 milliards pour l'amélioration de la trésorerie.
Cependant, depuis quelques années, les banques se montrent moins enclines à octroyer des crédits, et l'accès au financement bancaire traditionnel est devenu plus coûteux et difficile. Pour les PME, se tourner uniquement vers les banques n’est plus la seule option. Le monde financier offre aujourd'hui de solutions alternatives qui méritent l'attention. Il est temps de diversifier ses options pour renforcer la résilience et la compétitivité.
Les modes de financement des entreprises peuvent être catégorisés en deux grandes familles : les financements internes et les financements externes.
Financements internes
Les financements internes proviennent des fonds propres de l'entreprise ou de ses actionnaires existants, sans recours à des tiers externes ou de la dette.
Autofinancement : L'entreprise utilise tout ou partie de ses bénéfices, c'est-à-dire l'argent qu'elle a gagné, pour financer ses investissements ou son fonctionnement, au lieu de distribuer cet argent à ses actionnaires via des dividendes. L'autofinancement est gratuit et préserve l'indépendance de l'entreprise. Cependant, il ne suffit généralement pas à financer des projets d'investissement ou de croissance importants. La capacité d’autofinancement (CAF) est un ratio qui indique la capacité de l'entreprise à financer elle-même son cycle d'exploitation et ses investissements ; si elle est suffisante, elle peut rendre les financements externes superflus.
Apports personnels : Sommes d'argent issues directement des fonds personnels du ou des fondateurs.
Love money : Sommes d'argent que les entrepreneurs empruntent à leurs proches de manière non officielle et non contractuelle.
Réserves : Bénéfices réalisés par l'entreprise, non distribués aux actionnaires et conservés pour financer les investissements futurs. Il existe la réserve légale (obligatoire), statutaire (fixée par les statuts), et facultative (décidée par l'assemblée générale).
Notre équipe d'experts peut vous aider à déterminer la solution la plus avantageuse pour votre entreprise et vous accompagner dans sa mise en place.
Financements externes
Les financements externes impliquent le recours à des tiers pour obtenir des fonds. Ils peuvent prendre la forme de dette ou de capitaux propres.
Financement par dette
Ce mode implique d'emprunter de l'argent et de s'engager à le rembourser avec des intérêts. C'est une solution non-dilutive, c'est-à-dire qu'elle n'entraîne pas une perte de contrôle pour les propriétaires.
Prêts bancaires / Crédits professionnels : Le mode le plus utilisé par les PME en France. Ce sont des prêts à taux fixe ou variable remboursables sur une durée déterminée, souvent à long terme. Ils servent à financer des investissements (majoritairement) ou des besoins de trésorerie à court terme. Ils ont un coût (intérêts et assurance). Ils peuvent être difficiles à obtenir pour les jeunes entreprises ou nécessiter des garanties.
Prêts participatifs et Prêts d'honneur : Des solutions offrant des conditions avantageuses. Les prêts d'honneur, notamment, se distinguent par l'absence de garanties personnelles. Les montants varient (2 000 à 90 000 euros pour les prêts d'honneur, 20 000 à 100 000 euros pour les prêts participatifs). Les taux d'intérêt des prêts d'honneur sont souvent de 0%. Ils sont octroyés par des réseaux associatifs et publics comme Initiative France ou Réseau Entreprendre. Ces prêts ont un effet de levier important, facilitant l'accès à d'autres crédits bancaires complémentaires (en moyenne 7 euros de crédits bancaires pour chaque euro prêté). Ils s'accompagnent souvent d'un suivi ou mentorat.
Financement participatif (Crowdfunding - Prêt/Crowdlending) : Permet d'emprunter directement auprès des particuliers via des plateformes dédiées. C'est une méthode rapide qui contourne les banques. C'est une forme de financement par dette. Le financement participatif en prêt pour les TPE/PME représentait 302 millions d'euros en 2022 en France.
Affacturage et Cession de créances : Ces méthodes permettent de transformer rapidement les factures en liquidités, idéales pour les besoins de trésorerie immédiats. L'affacturage consiste à déléguer la gestion de l'intégralité des créances clients à un "factor" qui paie immédiatement (jusqu'à 90% de la valeur en 48h) en échange d'une commission. Le factor prend en charge le recouvrement et peut offrir une protection contre les impayés. La cession de créances est similaire mais l'entreprise peut garder le contrôle du recouvrement. L'affacturage a un coût (commission et commission de financement) et implique souvent des engagements à long terme.
Financement de factures : Système souple pour financer des factures BtoB choisies, souvent via un logiciel en ligne, permettant d'obtenir le paiement en 48h. Il peut inclure une garantie contre les impayés (jusqu'à 70%). Ce mode aide à optimiser la gestion de trésorerie et à réduire le besoin en fonds de roulement.
Financement de bons de commande : Solution permettant de financer l'achat de matières premières ou de marchandises nécessaires pour exécuter une commande importante. Une société spécialisée avance les fonds (jusqu'à 90% de la valeur du bon de commande), et l'entreprise rembourse avec le paiement du client final. C'est utile pour les entreprises B2B avec des commandes fermes et solvables.
Revenue-Based Financing (RBF) : Méthode innovante, surtout pour les entreprises digitales (modèle d'abonnement), permettant d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, sans dilution du capital. Les remboursements s'ajustent en fonction des rentrées de trésorerie. C'est une option flexible et rapide.
Titrisation : Transformation d'actifs illiquides (comme des créances clients) en titres négociables vendus sur les marchés financiers. Permet de générer des liquidités immédiates sans recourir à l'endettement traditionnel. Applicable aux PME ayant un chiffre d'affaires annuel entre 2 et 50 millions d'euros, un portefeuille de créances d'au moins 5 millions d'euros, et une activité stable depuis au moins trois ans. Elle n'ajoute pas de dette au bilan et diversifie les sources de financement, mais sa mise en place est coûteuse et complexe.
Découvert bancaire : Financement à court terme pour le besoin en fonds de roulement (BFR). Rapide et facile, mais limité en montant et en durée, et entraîne des charges financières.
Crédit de campagne : Financement saisonnier pour répondre à des besoins ponctuels de BFR ou d'investissements liés à une suractivité.
Crédit fournisseur : Le délai entre la réception des biens/services et le paiement de la facture agit comme une ressource financière pour l'entreprise, l'aidant à gérer son BFR.
Financement par capitaux propres
Ce mode consiste à lever des fonds en cédant une partie du capital de l'entreprise, ce qui rend les investisseurs propriétaires d'une partie de l'entreprise. C'est un mode de financement dilutif, car il réduit la part de détention des actionnaires existants et peut impacter le pouvoir de décision. Il n'implique pas de remboursement.
Capital social : Argent apporté par les actionnaires ou associés, leur donnant des droits de vote et une part des bénéfices. Peut être augmenté via une augmentation de capital.
Capital investissement : Investissements réalisés par des fonds spécialisés ou des investisseurs privés (business angels) en échange de parts du capital. Il existe le capital-amorçage (pour la création), le capital-risque (pour les startups à fort potentiel) et le capital-développement (pour les entreprises rentables en phase de croissance). Bien que les montants investis aient fléchi en 2022/2023 par rapport à 2021, le nombre d'entreprises financées a continué de croître.
Crowdinvesting (Equity crowdfunding) : Type de financement participatif où le public investit en échange de parts de capital. Il permet de collecter des fonds auprès d'un large public via Internet et de créer une communauté. En France, plus de 267 millions d'euros ont été collectés via ce canal en 2023, soit une augmentation de 78%. Les secteurs de l'environnement et des énergies renouvelables sont particulièrement porteurs pour ce type de financement. C'est un mode dilutif.
Apports en comptes courants d'associés : Sommes d'argent apportées par un associé, qui ne font pas partie du capital social. C'est un quasi-fonds propre. L'avantage est la liquidité de l'apport (plus facile à récupérer qu'un apport en capital) et la possibilité de percevoir des intérêts. Cela ne dilue pas les droits de vote.
Aides publiques et subventions
Ces financements proviennent d'institutions publiques ou d'organismes privés et visent souvent à soutenir des projets spécifiques (innovation, écologie).
Subventions d'investissement : Aides financières accordées par des institutions publiques pour financer des investissements, généralement définitives et ne nécessitant pas de remboursement.
Aides spécifiques : De nombreux dispositifs existent, comme ceux proposés par Bpifrance (ex: Aide pour la faisabilité de l’innovation, Prêt Croissance, Prêt Transition Écologique), l'ADEME (ex: Tremplin pour la transition écologique des PME, Prêt Vert, Fonds Chaleur), ou les régions (ex: PM’up Souveraineté Transition écologique et énergétique en Île-de-France). Ces aides soutiennent l'innovation et la transition écologique.
Crédits d'impôts : Incitations fiscales pour encourager des activités comme la recherche et le développement (CIR), l'innovation (CII), ou les investissements verts. Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) offre des exonérations fiscales et sociales.
Autres modes
Crédit-bail : Système de location à moyen ou long terme pour financer des biens matériels ou immobiliers, avec une option d'achat en fin de contrat. Permet de bénéficier d'un bien sans en supporter le coût d'acquisition immédiat.
En 2025, la diversification des sources de financement est essentielle pour les PME souhaitant innover, se développer ou s'adapter aux défis actuels, face à des conditions de prêts bancaires potentiellement difficiles. Le choix du mode de financement dépend des besoins spécifiques de l'entreprise (court ou long terme, investissement ou trésorerie), de sa situation financière, de ses objectifs, et des coûts et risques associés.
Besoin d'aide pour choisir la meilleure solution de financement ?
Si vous souhaitez trouver la solution de financement la plus adaptée à votre entreprise, le comparateur de financement de CEFIN Capital & Debt est là pour vous aider.
Cet outil analyse vos besoins financiers et vous propose une sélection de solutions de financement personnalisées, qu’il s’agisse de prêts de trésorerie, de lignes de crédit ou d’autres alternatives adaptées à votre situation.
Nous vous aiderons avec plaisir dans vos recherches de financement !
FAQ
Qu'est-ce que le financement d'entreprise et pourquoi est-il important ?
Le financement d'entreprise fait référence à l'obtention des fonds nécessaires à chaque étape de l'existence d'une entreprise, de sa création à son développement. Il est essentiel pour financer les dépenses courantes (salaires, fournisseurs), les investissements (achat de machines, R&D) et les projets de croissance (création de filiales, acquisitions). Un accès adéquat au financement est vital pour la survie et le succès d'une entreprise, lui permettant de saisir des opportunités et de jouer son rôle dans l'économie.
Quelles sont les grandes catégories de financement pour les entreprises ?
Il existe trois grandes familles de financement : l'autofinancement, les capitaux propres et la dette. L'autofinancement consiste à utiliser les bénéfices de l'entreprise pour financer ses activités ou ses investissements. Les capitaux propres représentent l'argent apporté par les actionnaires ou associés en échange d'une part de propriété de l'entreprise. La dette implique d'emprunter de l'argent à un tiers (banque, investisseur) avec l'engagement de le rembourser, généralement avec des intérêts.
Comment les entreprises peuvent-elles se financer par capitaux propres ?
Le financement par capitaux propres se fait principalement par l'apport initial des associés lors de la création de l'entreprise ou par des augmentations de capital ultérieures. Dans ce dernier cas, l'entreprise peut demander de l'argent supplémentaire à ses actionnaires existants ou faire appel public à l'épargne en émettant des actions en bourse (réservé aux grandes entreprises). Les investisseurs en capital, tels que les business angels ou les fonds de capital-investissement, apportent également des fonds propres, souvent en échange d'une participation au capital, ce qui peut entraîner une dilution des droits de vote des fondateurs.
Quels sont les principaux modes de financement par la dette ?
La dette est une forme de financement non-dilutive. Le mode le plus courant est l'emprunt bancaire classique, où l'entreprise obtient un prêt d'une banque qu'elle rembourse avec intérêts sur une période définie. Les grandes entreprises peuvent également émettre des obligations sur les marchés financiers, où les investisseurs prêtent de l'argent en échange de titres de créance rapportant des intérêts (coupons). D'autres formes de dette incluent le découvert bancaire pour les besoins de trésorerie à court terme, le crédit de campagne pour le financement saisonnier, et le crédit-bail pour la location d'équipements avec option d'achat.
Quelles sont les alternatives au crédit bancaire traditionnel pour les PME en 2025 ?
Alors que les conditions d'accès au crédit bancaire peuvent être resserrées, plusieurs alternatives gagnent en importance pour les PME. Le crowdfunding permet de mobiliser une communauté pour financer un projet via des dons, des prêts ou des apports en capital. L'affacturage consiste à céder ses créances clients à une société spécialisée pour obtenir des liquidités immédiates. Les prêts participatifs et les prêts d'honneur, souvent sans garantie personnelle et à taux avantageux, sont soutenus par des réseaux associatifs et publics. Le Revenue-Based Financing (RBF) permet d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, particulièrement adapté aux modèles d'abonnement. Le financement de bons de commande permet de financer la production de commandes importantes par un tiers. Enfin, la titrisation, bien que plus technique, permet de transformer des créances en titres négociables pour obtenir des liquidités.
Quel rôle jouent les aides et subventions publiques dans le financement des entreprises ?
Les institutions publiques et les organismes privés offrent des aides financières et des subventions, notamment pour soutenir l'innovation et la transition écologique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions directes, de prêts à taux zéro, ou de garanties de prêt. Des dispositifs comme l'Aide pour la faisabilité de l'innovation de Bpifrance ou le programme Tremplin pour la transition écologique de l'ADEME offrent un soutien financier pour des projets spécifiques. Des crédits d'impôt, tels que le crédit d'impôt recherche ou le crédit d'impôt pour les investissements dans l'industrie verte, incitent également les entreprises à investir dans ces domaines.
Comment le financement de la transition écologique devient-il un enjeu majeur pour les PME ?
La transition écologique est devenue un impératif pour les entreprises, notamment les PME qui constituent la majorité du tissu économique français. Divers dispositifs de financement spécifiques ont été mis en place pour les accompagner, tels que le Prêt Transition Écologique, le Prêt Vert ou le Prêt Eco-Energie. Ces solutions visent à faciliter les investissements dans l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction de l'empreinte carbone. Les banques s'engagent également à réorienter leurs portefeuilles vers les projets verts, et les réglementations européennes (SFDR, CSRD) poussent les entreprises à accélérer leur transition, rendant les projets durables plus attractifs pour le financement.
Comment choisir le mode de financement adapté à son entreprise ?
Le choix du mode de financement dépend de plusieurs facteurs : les besoins spécifiques de l'entreprise (création, investissement, trésorerie, croissance), sa situation financière, ses objectifs, les coûts associés à chaque solution, les risques impliqués (dilution du capital, endettement), et les termes et conditions des financements. Il est crucial de diversifier ses sources de financement pour réduire la dépendance à une seule option, comme le crédit bancaire. Consulter des experts financiers peut aider les entrepreneurs à naviguer parmi les nombreuses solutions disponibles et à prendre les décisions les plus stratégiques pour la croissance et la santé financière de leur entreprise.
Toutes les entreprises, de la start-up à la multinationale, ont besoin d'argent à chaque étape de leur existence. Cela inclut leur création, leur fonctionnement quotidien (payer les fournisseurs, les salaires, les loyers), et leur développement (investissements, recherche, acquisitions). Trouver des financements est essentiel pour l'activité économique et l'emploi.
Traditionnellement, les PME, en particulier en France, se financent majoritairement auprès des banques. En 2016, l'encours des prêts bancaires aux entreprises en France atteignait près de 900 milliards d'euros, dont 70% finançaient des investissements. Au premier trimestre 2023, 1,3 million de PME en France étaient financées par le crédit bancaire, représentant 571 milliards d’euros de crédits mobilisés. Les crédits aux TPE s'élevaient à 165 milliards d'euros, dont 43 milliards pour l'amélioration de la trésorerie.
Cependant, depuis quelques années, les banques se montrent moins enclines à octroyer des crédits, et l'accès au financement bancaire traditionnel est devenu plus coûteux et difficile. Pour les PME, se tourner uniquement vers les banques n’est plus la seule option. Le monde financier offre aujourd'hui de solutions alternatives qui méritent l'attention. Il est temps de diversifier ses options pour renforcer la résilience et la compétitivité.
Les modes de financement des entreprises peuvent être catégorisés en deux grandes familles : les financements internes et les financements externes.
Financements internes
Les financements internes proviennent des fonds propres de l'entreprise ou de ses actionnaires existants, sans recours à des tiers externes ou de la dette.
Autofinancement : L'entreprise utilise tout ou partie de ses bénéfices, c'est-à-dire l'argent qu'elle a gagné, pour financer ses investissements ou son fonctionnement, au lieu de distribuer cet argent à ses actionnaires via des dividendes. L'autofinancement est gratuit et préserve l'indépendance de l'entreprise. Cependant, il ne suffit généralement pas à financer des projets d'investissement ou de croissance importants. La capacité d’autofinancement (CAF) est un ratio qui indique la capacité de l'entreprise à financer elle-même son cycle d'exploitation et ses investissements ; si elle est suffisante, elle peut rendre les financements externes superflus.
Apports personnels : Sommes d'argent issues directement des fonds personnels du ou des fondateurs.
Love money : Sommes d'argent que les entrepreneurs empruntent à leurs proches de manière non officielle et non contractuelle.
Réserves : Bénéfices réalisés par l'entreprise, non distribués aux actionnaires et conservés pour financer les investissements futurs. Il existe la réserve légale (obligatoire), statutaire (fixée par les statuts), et facultative (décidée par l'assemblée générale).
Notre équipe d'experts peut vous aider à déterminer la solution la plus avantageuse pour votre entreprise et vous accompagner dans sa mise en place.
Financements externes
Les financements externes impliquent le recours à des tiers pour obtenir des fonds. Ils peuvent prendre la forme de dette ou de capitaux propres.
Financement par dette
Ce mode implique d'emprunter de l'argent et de s'engager à le rembourser avec des intérêts. C'est une solution non-dilutive, c'est-à-dire qu'elle n'entraîne pas une perte de contrôle pour les propriétaires.
Prêts bancaires / Crédits professionnels : Le mode le plus utilisé par les PME en France. Ce sont des prêts à taux fixe ou variable remboursables sur une durée déterminée, souvent à long terme. Ils servent à financer des investissements (majoritairement) ou des besoins de trésorerie à court terme. Ils ont un coût (intérêts et assurance). Ils peuvent être difficiles à obtenir pour les jeunes entreprises ou nécessiter des garanties.
Prêts participatifs et Prêts d'honneur : Des solutions offrant des conditions avantageuses. Les prêts d'honneur, notamment, se distinguent par l'absence de garanties personnelles. Les montants varient (2 000 à 90 000 euros pour les prêts d'honneur, 20 000 à 100 000 euros pour les prêts participatifs). Les taux d'intérêt des prêts d'honneur sont souvent de 0%. Ils sont octroyés par des réseaux associatifs et publics comme Initiative France ou Réseau Entreprendre. Ces prêts ont un effet de levier important, facilitant l'accès à d'autres crédits bancaires complémentaires (en moyenne 7 euros de crédits bancaires pour chaque euro prêté). Ils s'accompagnent souvent d'un suivi ou mentorat.
Financement participatif (Crowdfunding - Prêt/Crowdlending) : Permet d'emprunter directement auprès des particuliers via des plateformes dédiées. C'est une méthode rapide qui contourne les banques. C'est une forme de financement par dette. Le financement participatif en prêt pour les TPE/PME représentait 302 millions d'euros en 2022 en France.
Affacturage et Cession de créances : Ces méthodes permettent de transformer rapidement les factures en liquidités, idéales pour les besoins de trésorerie immédiats. L'affacturage consiste à déléguer la gestion de l'intégralité des créances clients à un "factor" qui paie immédiatement (jusqu'à 90% de la valeur en 48h) en échange d'une commission. Le factor prend en charge le recouvrement et peut offrir une protection contre les impayés. La cession de créances est similaire mais l'entreprise peut garder le contrôle du recouvrement. L'affacturage a un coût (commission et commission de financement) et implique souvent des engagements à long terme.
Financement de factures : Système souple pour financer des factures BtoB choisies, souvent via un logiciel en ligne, permettant d'obtenir le paiement en 48h. Il peut inclure une garantie contre les impayés (jusqu'à 70%). Ce mode aide à optimiser la gestion de trésorerie et à réduire le besoin en fonds de roulement.
Financement de bons de commande : Solution permettant de financer l'achat de matières premières ou de marchandises nécessaires pour exécuter une commande importante. Une société spécialisée avance les fonds (jusqu'à 90% de la valeur du bon de commande), et l'entreprise rembourse avec le paiement du client final. C'est utile pour les entreprises B2B avec des commandes fermes et solvables.
Revenue-Based Financing (RBF) : Méthode innovante, surtout pour les entreprises digitales (modèle d'abonnement), permettant d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, sans dilution du capital. Les remboursements s'ajustent en fonction des rentrées de trésorerie. C'est une option flexible et rapide.
Titrisation : Transformation d'actifs illiquides (comme des créances clients) en titres négociables vendus sur les marchés financiers. Permet de générer des liquidités immédiates sans recourir à l'endettement traditionnel. Applicable aux PME ayant un chiffre d'affaires annuel entre 2 et 50 millions d'euros, un portefeuille de créances d'au moins 5 millions d'euros, et une activité stable depuis au moins trois ans. Elle n'ajoute pas de dette au bilan et diversifie les sources de financement, mais sa mise en place est coûteuse et complexe.
Découvert bancaire : Financement à court terme pour le besoin en fonds de roulement (BFR). Rapide et facile, mais limité en montant et en durée, et entraîne des charges financières.
Crédit de campagne : Financement saisonnier pour répondre à des besoins ponctuels de BFR ou d'investissements liés à une suractivité.
Crédit fournisseur : Le délai entre la réception des biens/services et le paiement de la facture agit comme une ressource financière pour l'entreprise, l'aidant à gérer son BFR.
Financement par capitaux propres
Ce mode consiste à lever des fonds en cédant une partie du capital de l'entreprise, ce qui rend les investisseurs propriétaires d'une partie de l'entreprise. C'est un mode de financement dilutif, car il réduit la part de détention des actionnaires existants et peut impacter le pouvoir de décision. Il n'implique pas de remboursement.
Capital social : Argent apporté par les actionnaires ou associés, leur donnant des droits de vote et une part des bénéfices. Peut être augmenté via une augmentation de capital.
Capital investissement : Investissements réalisés par des fonds spécialisés ou des investisseurs privés (business angels) en échange de parts du capital. Il existe le capital-amorçage (pour la création), le capital-risque (pour les startups à fort potentiel) et le capital-développement (pour les entreprises rentables en phase de croissance). Bien que les montants investis aient fléchi en 2022/2023 par rapport à 2021, le nombre d'entreprises financées a continué de croître.
Crowdinvesting (Equity crowdfunding) : Type de financement participatif où le public investit en échange de parts de capital. Il permet de collecter des fonds auprès d'un large public via Internet et de créer une communauté. En France, plus de 267 millions d'euros ont été collectés via ce canal en 2023, soit une augmentation de 78%. Les secteurs de l'environnement et des énergies renouvelables sont particulièrement porteurs pour ce type de financement. C'est un mode dilutif.
Apports en comptes courants d'associés : Sommes d'argent apportées par un associé, qui ne font pas partie du capital social. C'est un quasi-fonds propre. L'avantage est la liquidité de l'apport (plus facile à récupérer qu'un apport en capital) et la possibilité de percevoir des intérêts. Cela ne dilue pas les droits de vote.
Aides publiques et subventions
Ces financements proviennent d'institutions publiques ou d'organismes privés et visent souvent à soutenir des projets spécifiques (innovation, écologie).
Subventions d'investissement : Aides financières accordées par des institutions publiques pour financer des investissements, généralement définitives et ne nécessitant pas de remboursement.
Aides spécifiques : De nombreux dispositifs existent, comme ceux proposés par Bpifrance (ex: Aide pour la faisabilité de l’innovation, Prêt Croissance, Prêt Transition Écologique), l'ADEME (ex: Tremplin pour la transition écologique des PME, Prêt Vert, Fonds Chaleur), ou les régions (ex: PM’up Souveraineté Transition écologique et énergétique en Île-de-France). Ces aides soutiennent l'innovation et la transition écologique.
Crédits d'impôts : Incitations fiscales pour encourager des activités comme la recherche et le développement (CIR), l'innovation (CII), ou les investissements verts. Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) offre des exonérations fiscales et sociales.
Autres modes
Crédit-bail : Système de location à moyen ou long terme pour financer des biens matériels ou immobiliers, avec une option d'achat en fin de contrat. Permet de bénéficier d'un bien sans en supporter le coût d'acquisition immédiat.
En 2025, la diversification des sources de financement est essentielle pour les PME souhaitant innover, se développer ou s'adapter aux défis actuels, face à des conditions de prêts bancaires potentiellement difficiles. Le choix du mode de financement dépend des besoins spécifiques de l'entreprise (court ou long terme, investissement ou trésorerie), de sa situation financière, de ses objectifs, et des coûts et risques associés.
Besoin d'aide pour choisir la meilleure solution de financement ?
Si vous souhaitez trouver la solution de financement la plus adaptée à votre entreprise, le comparateur de financement de CEFIN Capital & Debt est là pour vous aider.
Cet outil analyse vos besoins financiers et vous propose une sélection de solutions de financement personnalisées, qu’il s’agisse de prêts de trésorerie, de lignes de crédit ou d’autres alternatives adaptées à votre situation.
Nous vous aiderons avec plaisir dans vos recherches de financement !
FAQ
Qu'est-ce que le financement d'entreprise et pourquoi est-il important ?
Le financement d'entreprise fait référence à l'obtention des fonds nécessaires à chaque étape de l'existence d'une entreprise, de sa création à son développement. Il est essentiel pour financer les dépenses courantes (salaires, fournisseurs), les investissements (achat de machines, R&D) et les projets de croissance (création de filiales, acquisitions). Un accès adéquat au financement est vital pour la survie et le succès d'une entreprise, lui permettant de saisir des opportunités et de jouer son rôle dans l'économie.
Quelles sont les grandes catégories de financement pour les entreprises ?
Il existe trois grandes familles de financement : l'autofinancement, les capitaux propres et la dette. L'autofinancement consiste à utiliser les bénéfices de l'entreprise pour financer ses activités ou ses investissements. Les capitaux propres représentent l'argent apporté par les actionnaires ou associés en échange d'une part de propriété de l'entreprise. La dette implique d'emprunter de l'argent à un tiers (banque, investisseur) avec l'engagement de le rembourser, généralement avec des intérêts.
Comment les entreprises peuvent-elles se financer par capitaux propres ?
Le financement par capitaux propres se fait principalement par l'apport initial des associés lors de la création de l'entreprise ou par des augmentations de capital ultérieures. Dans ce dernier cas, l'entreprise peut demander de l'argent supplémentaire à ses actionnaires existants ou faire appel public à l'épargne en émettant des actions en bourse (réservé aux grandes entreprises). Les investisseurs en capital, tels que les business angels ou les fonds de capital-investissement, apportent également des fonds propres, souvent en échange d'une participation au capital, ce qui peut entraîner une dilution des droits de vote des fondateurs.
Quels sont les principaux modes de financement par la dette ?
La dette est une forme de financement non-dilutive. Le mode le plus courant est l'emprunt bancaire classique, où l'entreprise obtient un prêt d'une banque qu'elle rembourse avec intérêts sur une période définie. Les grandes entreprises peuvent également émettre des obligations sur les marchés financiers, où les investisseurs prêtent de l'argent en échange de titres de créance rapportant des intérêts (coupons). D'autres formes de dette incluent le découvert bancaire pour les besoins de trésorerie à court terme, le crédit de campagne pour le financement saisonnier, et le crédit-bail pour la location d'équipements avec option d'achat.
Quelles sont les alternatives au crédit bancaire traditionnel pour les PME en 2025 ?
Alors que les conditions d'accès au crédit bancaire peuvent être resserrées, plusieurs alternatives gagnent en importance pour les PME. Le crowdfunding permet de mobiliser une communauté pour financer un projet via des dons, des prêts ou des apports en capital. L'affacturage consiste à céder ses créances clients à une société spécialisée pour obtenir des liquidités immédiates. Les prêts participatifs et les prêts d'honneur, souvent sans garantie personnelle et à taux avantageux, sont soutenus par des réseaux associatifs et publics. Le Revenue-Based Financing (RBF) permet d'obtenir des fonds basés sur les revenus futurs de l'entreprise, particulièrement adapté aux modèles d'abonnement. Le financement de bons de commande permet de financer la production de commandes importantes par un tiers. Enfin, la titrisation, bien que plus technique, permet de transformer des créances en titres négociables pour obtenir des liquidités.
Quel rôle jouent les aides et subventions publiques dans le financement des entreprises ?
Les institutions publiques et les organismes privés offrent des aides financières et des subventions, notamment pour soutenir l'innovation et la transition écologique. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions directes, de prêts à taux zéro, ou de garanties de prêt. Des dispositifs comme l'Aide pour la faisabilité de l'innovation de Bpifrance ou le programme Tremplin pour la transition écologique de l'ADEME offrent un soutien financier pour des projets spécifiques. Des crédits d'impôt, tels que le crédit d'impôt recherche ou le crédit d'impôt pour les investissements dans l'industrie verte, incitent également les entreprises à investir dans ces domaines.
Comment le financement de la transition écologique devient-il un enjeu majeur pour les PME ?
La transition écologique est devenue un impératif pour les entreprises, notamment les PME qui constituent la majorité du tissu économique français. Divers dispositifs de financement spécifiques ont été mis en place pour les accompagner, tels que le Prêt Transition Écologique, le Prêt Vert ou le Prêt Eco-Energie. Ces solutions visent à faciliter les investissements dans l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction de l'empreinte carbone. Les banques s'engagent également à réorienter leurs portefeuilles vers les projets verts, et les réglementations européennes (SFDR, CSRD) poussent les entreprises à accélérer leur transition, rendant les projets durables plus attractifs pour le financement.
Comment choisir le mode de financement adapté à son entreprise ?
Le choix du mode de financement dépend de plusieurs facteurs : les besoins spécifiques de l'entreprise (création, investissement, trésorerie, croissance), sa situation financière, ses objectifs, les coûts associés à chaque solution, les risques impliqués (dilution du capital, endettement), et les termes et conditions des financements. Il est crucial de diversifier ses sources de financement pour réduire la dépendance à une seule option, comme le crédit bancaire. Consulter des experts financiers peut aider les entrepreneurs à naviguer parmi les nombreuses solutions disponibles et à prendre les décisions les plus stratégiques pour la croissance et la santé financière de leur entreprise.